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18h : Les gens se pressent guitare sur l’épaule pour assister au vernissage de Welcome Back.on se bouscule aux portes de du studio gallery de Budapest. Nicolas Boone équipé de son habituel mégaphone les invitent à entrer et à prendre leur tour sur la liste des groupes conviés a jouer une unique chanson : ils ont répondu à une annonce dans le journal local Pestiest « look for rock bands, please call… » ou ont été contactés par l’artiste. Welcome Back c’est le retour du rock comme l’indiquent les tracts distribués aux spectateurs où on lit ou piétine des phrases du style ‘After techno, rock’n roll’ ou ‘Goulash’n rock’n roll’ ou encore ‘no fun to be alive’ sur lesquels ont été griffonnés des FUCK DICK CUNT et autres graffitis. Comme l’annonce le texte au dos du carton d’invitation la soirée promet d’être très rock. Les bières vendues à la buvette sont jetées au sol et s’ajoutent aux bouteille de vin, d’Unicum et autre alcool local apportés par les invités venus participer à un concert, un spectacle ou une beuverie ou pour certains, à un vernissage d’art contemporain.
‘Is the spanish girl rock’n roll’. The spanish girl c’est Loreto Martinez Troncoso qui s’est transformée pour l’occasion en rock’n roll star : elle intervient entre chaque groupe dans sa tenue de star et fait de l’animation de soirée en abordant les spectateurs, les questionnant sur leur présence à ce vernissage, sur ce qu’ils font ici ou, plus banal, sur ce qu’est l’art pour eux. Elle s’excuse d’avance pour les fautes d’anglais qu’elle ne fera pas l’effort de corriger et qui ajouteront au charme de son accent espagnol. Elle chante, elle boit de l’Unicum, elle comptent en anglais en affichant un tatouage « nothing to see », elle regrette mais elle ne montrera pas ses seins. Et elle finit par brandir une énorme saucisse locale – soi-disant le pénis de Nicolas – qu’elle dévore toute crue.
Les groupes de rock se succèdent. Tour à tour ils se préparent, règlent leurs instruments, résolvent les problèmes techniques et lorsque enfin prêts ils jouent leur première chanson ils doivent céder leur place : c’est la règle, Nicolas annonce les suivants, Loreto se saisie du micro et le groupe frustré doit quitter la scène. On est dans le spectaculaire, dans l’animation de soirée à l’instar du TV show, ça n’est évidemment pas un concert de rock qui est organisé ce soir-là. On vend de l’ambiance rock’n roll avec des musiciens en chair et en os, un public de rockers, des tables cassées, des cannettes volantes, des échanges de coups de couteau et une rockstar qui dévore des pattes de poulet. Welcome Back s’interroge sur un retour possible du rock et témoigne de l’ingéniosité certaine des deux artistes quant à la façon de remplir la galerie lors du vernissage. Le rock est mort, il est ressuscité
R.F.
WELCOME BACK
Six pm. It is rush hour at the Studio Gallery in Budapest. People stand in the entrance way holding their guitars, they came for the opening of the exhibition WELCOME BACK. Nicolas Boone shouting in a megaphone (as usual) invites them to come in and sign on the list of the bands that play unique songs this night : some were contacted by the artist, while others saw an ad in the local newspaper Pestiest : « look for rock bands, please call… ». WELCOME BACK apparently stands for the return of Rock’n Roll : tremendous amount of tracts are given away to the crowd or thrown in the air : “after techno Rock’n Roll” , “Goulash and Rock’n Roll” , “no fun to be alive” all covered with drawings such as DICK CUNT FUCK or other graffiti. The text on the invitation card suggests some outrageous night is going to take place. Beer cans sold at the bar are thrown on the floor with wine bottles, Unicum and local spirits brought by guests who expected to see a concert or a show or a contemporary art opening for some.
“Is the Spanish girl Rock’n roll”. The Spanish girl is Loreto Martinez Troncoso, who turns out to be a rock’n roll star tonight. She does her show inbetween each band questionning the spectators about their being here and about art in general. She apologizes for her English being so poor but she doesn’t seem to make any effort to improve it : her spanish accent is part of her charms. She sings, she drinks Unicum, she counts in English showing a « nothing to see » tattoo; she is sorry but she won’t show her tits tonight. Finaly, she raises a big sausage that she says to be Nicolas Boone’s penis and she devours it all raw.
The rock bands come and go. One after another they take out their instruments, tune their guitars, heat up, and when they are finaly ready, they play one song and leave (it is the rule). Nicolas Boone announces the next one, Loreto Martinez Troncoso jumps on the microphone and the band has to leave the stage – kind of fustrating. This is spectacle, entertainment like we see on tv but obviously it is no rock concert that is organised tonight. People come to experience some rock’n roll atmosphere with real musicians, rockers in the audience, broken tables, flying cans, fights with knives and a rock star who chews chicken feet.
With WELCOME BACK the artists suggest a possible return of rock’n roll, they also found a clever way to fill up the gallery for the opening. Rock’n Roll is dead, it is being resucitated
R.F.